Amy, l'esthéticienne-masseuse aux doigts de fée (Amina)

Le stress, la fatigue, les nerfs. Les gens vivent à un rythme accéléré et n'ont plus qu'un seul recours, Amy, la masseuse-esthéticienne aux mains magiques. Lorsqu'elle débarque avec une table pliante, bâtons d'encens et huiles essentielles, on n'a qu'un seul désir : confier son "corps" à cette princesse africaine.

Amy, tu es masseuse-esthéticienne. depuis quand exerces-tu cette profession et pourquoi ?

J'ai commencé par faire une école d'esthéticienne en Côte d'Ivoire qui s'appelle I.B.A. (Institut de Beauté Africaine). Lorsque je suis arrivée en France, j'ai suivi une formation chez Carita, ensuite, j'ai fait d'autres formations dans le domaine de l'esthétique. J'ai travaillé dans différentes parfumeries, instituts de beauté, etc...

Comment es-tu passée de l'esthétisme au massage ?

Il faut savoir que pendant la formation d'esthéticienne, nous apprenons des techniques de massage. Il y a des massages "californiens", qu'on appelle des effleurages ou des modelages du corps. Dans la pratique, massage et modelage, c'est la même chose. Tout est au niveau du "touché", ensuite le masseur rajoute sa touche personnelle. Le plus important, c'est ce qui émane de soi et ce qu'on transmet à l'autre, que l'on soit kinésithérapeute, esthéticienne ou osthéopathe. Dans mon esprit, le massage et l'esthétisme son complémentaires, ces deux procédés ont la même finalité.

Quel rapport entretenez-vous avec le client lors d'un massage esthétique ?

Lorsqu'on me demande un soin du visage, je pratique un gommage de la peau, un masque et un modelage. Mais le contact avec le corps est différent. Le client se "livre" à vous, pratiquement dénudé, ce qui n'est pas très facile pour lui. Je dois me protéger pour éviter au contact du client de recevoir toutes ses ondes "négatives". En effet le contact physique rapproche les gens, le client est en position de faiblesse et très souvent il est amené à me dévoiler sa vie. Mon rôle est d'écouter sans m'immiscer. masser pour moi, c'est donner de "l'amour", soulager, apaiser les douleurs physiques et très souvent consoler la souffrance mentale du client. Il faut donc travailler avec l'esprit pour se préserver et avec le coeur pour soulager.

Comptez-vous continuer dans cette voie ?

Oui, je compte continuer. J'apprends le pouvoir des plantes et j'aspire à approfondir mes techniques. Les formations sont assez chères mais il faut se donner les moyens lorsqu'on veut réussir, il suffit d'avoir de la volonté.

Vous avez massé Dechavanne, Marc Lavoine, Fanny Ardant, etc... Comment êtes-vous entrée dans ce milieu ?

Vous savez, lorsqu'on aime les gens, qu'on est "vari", on attire tout le monde, même les "oiseaux". je vais vers les gens et les gens viennent vers moi. j'ai connu une personne dans le milieu, ensuite ça a été le bouche à oreille.

Il est souvent dit que les masseuses sont des filles de moralité douteuse...

Vous savez, on peut dire ce que l'on veut, mais moi je masse parce que c'est ma façon d'aider les gens. Je pense avoir ce pouvoir dans mes mains, qui me permet de réconforter les gens. Je le tiens de mes grands-parents qui sont en Côte d'Ivoire et qui étaient les "gourous" de leur village. dons il y aura toujours des gens pour salir les autres, mais le plsu important, c'est que j'aime mon métier et j'y crois.

Article écrit par Nadine Diatta

 

Amy, l'esthéticienne masseuse aux doigts de fée